Sur le seul mois de juin, où la température était de 22,8° en moyenne, contre 26,5° l’an passé, le manque à gagner s’élève à 145 millions d’euros.
La météo déplorable du printemps a plombé le moral des Français. Elle a aussi porté un coup d’arrêt à la consommation. Sur les six premiers mois de l’année, le mauvais temps a fait perdre 212 millions d’euros aux hypers et supermarchés (- 0,5 %), selon une étude des cabinets IRI et Climpact-Metnext. Sur le seul mois de juin, où la température était de 22,8° en moyenne, contre 26,5° l’an passé, le manque à gagner s’élève à 145 millions d’euros. La météo du mois d’avril a aussi impacté la consommation (47 millions).
Contrairement aux idées reçues, deux tiers des catégories de produits de grande consommation sont sensibles au temps. L’hygiène, la droguerie et la parfumerie ont ainsi été amputées de 40 millions d’euros de revenus. Car il s’est vendu moins d’insecticides, de produits solaires mais aussi de soins du corps, de déodorants, de gels douche ou encore de produits dépilatoires.
Hécatombe au rayon des eaux et des glaces
«Seules l’épicerie sucrée et la crémerie profitent mais assez marginalement des mauvaises conditions météo», relève Jacques Dupré, directeur Insights d’IRI. Coup de blues oblige, les Français se seraient reportés sur la confiserie, le chocolat, le beurre, la crème fraîche et… les fromages à raclette. Une chose est sûre, c’est l’hécatombe au rayon des eaux et boissons sans alcool qui affichent 93 millions de manque à gagner (- 3,2 %). Le recul des bières et cidres est même supérieur (- 3,9 %). Mais la chute la plus sévère concerne sans surprise les glaces (- 9 %), auxquelles le mauvais temps a coûté 48 millions d’euros. L’année commence décidément bien mal dans les hypers et supermarchés. En dehors du mauvais temps, la pénurie de carburant consécutive aux grèves leur avait déjà coûté 100 millions d’euros…
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016/07/14/20002-20160714ARTFIG00225-la-meteo-a-coute-212millions-d-euros-aux-hypers-et-supermarches.php